mardi 24 juin 2008

La Transaq de l’intérieur ! (épisode 3)

Mardi 3 juin : étape de 33.9 kilomètres entre La Gracieuse et Le Lion avec 402m de D+
-A 6 h 15 ; ma montre est sensée sonner ; en fait, 5 h 45, tout le monde est éveillé . On se lève donc et l’un après l’autre (1 réchaud pour 9 colocataires), on chauffe son brouet pour les uns et/ou son café ou thé pour les autres.
-7 h 15, distribution de la bouteille d’eau et pointage du road book distribué au briefing de la veille.

-4 mm avant le départ : rendez vous avec Pink Floyd, puis c’est parti pour 34 kilomètres comme je l’ai dit plus haut. Le ciel n’est pas au beau fixe, mais laisse espérer une belle journée.
Dès le départ le troupeau, dont je suis, suivra scrupuleusement le road book, alors que les orienteurs suivis des leaders et d’autres… prennent une piste à l’opposé. Ce sera payant car je remonterai, après plusieurs km, des concurrents, manifestement plus lents, qui avaient gagné 5 à 10 mm en coupant.
La course est variée, annoncée difficile sur les 20 premiers kms. Cette étape tient ses promesses, très vallonnée, alternant sable mou aux croisements des pare feux avec sable un peu plus porteur quand l’herbe est présente.


Je me sens bien, mais je suis parti vite, je n’hésite pas à marcher de façon systématique lorsque ça monte. Après le 20ème kilomètre, suivent 6 kilomètres de chemin en dur recouvert d’un peu de sable pour amortir. On longe la mer, à coté de la dune côtière. A hauteur d’un terrain de camping, dernier contrôle officiel après plusieurs balises et un ravitaillement au 18ème kms. Le sable est très mou. Après ce contrôle on aborde la plage que l’on suivra sur 6 kilomètres … c’est interminable quand on est pompé. J’alterne alors 1 mm 30 de course avec 30 s de marche. Dernière difficulté, traverser la dune côtière en montant à quatre pattes, puis encore 300 m et on arrivera à la maison forestière du « Lion ».

Walter et Frédéric sont là, Walter est 1er ex æquo de l’étape avec Jérôme qui devient 2ème du général… stratégie, stratégie. Frédéric est 7ème de cette course.
Ils sont douchés, ont rincé leur linge… quant on parle de douche, c’est un clin d’œil… Seules deux antiques pompes à bras permettent d’avoir de l’eau pour se laver à condition d’alterner « pompeur » et candidat au lavage.

Je suis bien à l’arrivée, pas du tout cassé. Mais mon habitude d’appréhender le lendemain me serre un peu l’estomac. L’étape fera 58 kilomètres. N’ai-je pas laissé trop de plumes…
On verra bien. Je prends donc après 3 h 59 de course, mon tour dans la file pour la toilette et le rinçage du linge. On pend le short, le tee-shirt et les chaussettes à la barrière de la maison forestière.
Après mon arrivée, à la 40ème place, ce sera le tour de Jean-Pierre et Jean-Luc, ensemble, puis Marc qui n’a pas réussi à suivre ses colocataires! Puis Valérie et enfin Daniel.

Beaucoup dont Jérôme et Lulu ont des ampoules que je percerai sous le regard d’Arnaud à qui je montre comment procéder. Tous les 3, ainsi que Ghislain, sont pompiers dans l’Ain, à Bourg en Bresse et Oyonnax et courent sous les couleurs de la marque de lunettes Hot’z, en équipe.
Dans le groupe de la tente de la Gracieuse ; Walter, Frédéric et Jean-Pierre ont également des soucis d’ampoules alors que Valérie a un ongle d’un bleu suspect d’hématome.

Le menu de ce « midi » sera polenta au parmesan dans une bouteille plastique vide qui s’empresse de fondre sous l’effet de l’eau bouillante m’obligeant à manger dans mon quart… Mais le parmesan fondu colle un peu aux parois… C’est alors que Jean-Luc sort de son sac (et non de son chapeau !) une éponge qui gratte… admiration, d’autant qu’il possède une gamelle qui n’attache pas !!! Après nettoyage du quart et un bon café, je me livre à ma prise de notes quotidiennes, à califourchon sur un banc, au soleil.
Maintenant que tout le monde est arrivé, la queue s’installe à la toilette, mettant à contribution alternativement « pompeurs » et douchés. L’eau est ressentie comme étant glaciale ; elle ne l’est pas vraiment, mais il fait très chaud et nous avons probablement fait monter la température des mécaniques ! Comme moi, les concurrents lavent leurs fringues de course puis les suspendent sur une barrière…
Le réseau Orange est absent… il faut sortir et ne pas bouger pour prétendre envoyer des SMS : J’ai donc fait une liste « Transaq » pour des messages courts et groupés ! Mon téléphone est ancien, la batterie ne durera pas longtemps si je dilapide l’énergie.

Le briefing de 18 h nous promet une dure journée pour le lendemain… 58 kilomètres
Ça se gâte, les montagnes russes seront au rendez vous puis ce seront 12 kilomètres de plage qui nous mèneront à l’arrivée.

Après le repas composé d’une soupe minute, de viande pour les protéines et 5 rochers à la noix de coco, ce sera un café déca et au lit à 20h30.

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