vendredi 13 juin 2008

La Transaq de l’intérieur ! (épisode 1)

Vous n'êtes pas sans savoir que Jean-Luc vient de faire une course à étapes en aquitaine qu'il nous présente sous forme de 7 articles dont le premier volet suit.
( 2 vidéos à la fin de l'article)

Récit d’une aventure exceptionnelle: vivre et courir, hors du temps pendant une semaine.

La Transaq est une course qui comporte 6 étapes, dont une de nuit. C’est un Ultra-trail de 230 kms, le long du littoral aquitain ; parcourant chemins forestiers pour 85% et plages. L’épreuve fait appel à l’auto suffisance d’une façon générale, alimentaire en particulier (2x3 jours). Les coureurs bivouaquent sous tente et portent leur matériel.

Cette épreuve, c’est tenter de retrouver le sens du partage et de l’entraide. Bien sûr, on est seul à déplacer son corps chargé. La dynamique du groupe qui se soude autour de l’objectif d’être « finisher » est la plus forte. Cette dynamique permet d’aller au-delà, au-delà de soi, au-delà des douleurs musculaires, tendineuses, ou provoquées par les plaies des orteils et des pieds…
On ne dépasse jamais, sur ce genre de course, un coureur sans jeter un coup d’œil en le doublant . Si il est mal, tant pis pour le chrono ; on le réconforte, on le dépanne s’il manque de vivres, on attend qu’il soit mieux pour continuer son propre chemin.

Une synthèse de cet esprit est affichée dans ma salle d’attente, au cabinet médical, à Gy. Je vous ferai découvrir ce joyau à la fin du récit…

Samedi 31 mai
Walter me rejoint à Gy à 10 heures, puis, c’est le début de l’aventure à laquelle je me prépare, psychologiquement d’abord depuis juillet 2007.
Théorisant sur les besoins de volumes d’entraînement et de contenu des sacs, en passant par la composition précise des repas que je veux simple, équilibrée et pas seulement lyophilisée, ne serait ce que pour une question de coûts , depuis décembre 2007, période de mon inscription.

9 heures de route nous attendent de Gy au Pin Sec. La peur de voir un temps pluvieux et incertain nous tenir compagnie jusqu’à l’arrivée de l’épreuve nous stresse. La météo n’est pas optimiste…
Au Pin Sec, où nous arrivons sous une pluie battante, nous rejoignons nos futurs compagnons ; certains ressemblent à des baroudeurs. Les anecdotes sur le déroulement de la course fusent ; elles émanent de concurrents déjà étoilés, qui reviennent année après année…Ils sont intarissables.

Dimanche premier juin

Réveil après la première nuit de bivouac et un sympathique repas d’accueil. Lever rapide vers 7h30. La nuit fut bonne, sédatif et bouchons d’oreille aidant. Le matelas, bien que mince, s’avère efficace.
Mes 2 compagnons de pétale, dans le groupe de 3 tentes formant une fleur nommée La Gracieuse, sont Valérie et Marc. Ces derniers ne me font pas de reproches quant à mes ronflements ! Peut-être n’osent ils pas encore …
La Gracieuse se compose donc de 3 pétales ; vous en connaissez un. Les 2 autres sont habités : l’un par Diana (concurrente anglaise), Frédéric et Walter, l’autre, par Daniel (concurrent belge), Jean-Pierre et Jean-Luc (un autre que moi !).
Petit déjeuner pris en commun, préparé par le traiteur. On fait plus ample connaissance avec quelques ¨anciens ¨. Je n’écoute pas trop pour éviter de me stresser.
Le bouclage du campement et la coupure de l’extérieur se feront à 13 heures. Aussi,avec Walter, nous allons à Lesparre, faire le plein de la voiture, en prévision du retour !
Puis c’est le moment du repas de midi, toujours, pris en commun et préparé par le traiteur.



La pesée des sacs et l’abandon du matériel non nécessaire les 3 premiers jours (sac de 2970g) et sac de voyage ou valise avec les affaires d’après course qui sera livré par l’organisation, à Vieux Boucau, terme de l’épreuve le samedi 7 juin, à 230km du Pin Sec.
Le sac de course (5520g) est alors le seul compagnon qu’il nous reste pour « survivre » les 3 jours à venir.







Il faudra, bien sur, courir avec cette « maison » sur le dos, contenant de quoi manger, dormir, faire sa toilette sommaire car pas de douche chaude avant la fin de la cinquième étape, se changer, s’abriter de la pluie, se soigner (les pieds et les tendons surtout), bricoler et réparer le matériel défaillant…
Le temps gris de ce matin, après la pluie diluvienne essuyée sur la route, à l’arrivée, puis la nuit a fait place vers midi à un ciel couvert d’où percent quelques rayons. En fin d’après midi, c’est un franc soleil qui nous réchauffera.
Vers 16 heures, les voitures sont conduites sur un parking, plus sûr, à 15 km du Pin Sec.
De retour de cette escapade, c‘est la plage et le farniente pendant 2 heures, puis le briefing à 18 heures et la photo du groupe de coureurs au complet.
Lors du briefing, j’ai pris les notes suivantes…en vrac :
-46 bénévoles
-3/4 d’heure avant le départ de l’étape : pointage des road book et distribution d’une bouteille d’eau marquée à notre numéro de dossard, pourvoyant aux besoins en eau des 15 premiers km
-départ : 4 minutes après le début de Meddle de Pink Floyd.
-Gérard nous prévient des difficultés de la première étape et des abandons qui se sont produits les années précédentes, consigne est donnée de marcher dès le début, si besoin.
-les repères sur l’épreuve seront de petits piquets blancs de 30 cm de haut, aux carrefours et de la rubalise rouge et blanche Raidlight, biodégradable. En l’absence de rubalise sur plus de 300 mètres, retourner !!!
-un pointeur électronique devra être introduit dans les balises disposées sur le parcours et repérées sur le road book. Cela servira à la mesure des temps intermédiaires et à l’établissement du classement dès l’arrivée. Il sera nécessaire de « nettoyer » le pointeur tous les soirs pour effacer les informations de l’étape précédente.
-le terrain sera classé de S0 (asphalte) à S6 sable très mou.
-la première arrivée sera située au bord du lac d’Hourtin, à la maison forestière de La Gracieuse. Il faudra être prudent, car les derniers km se courent sur un sentier étroit, qui comporte de nombreuses racines avec risque de chute dans le lac sur lequel patrouillera un bateau avec une infirmière !
Bien entendu, compte tenu du nombre important de coureurs anglophones, tous les propos de Gérard sont traduits par Suzan (Sue), une concurrente déjà étoilée à plusieurs reprises.
Déjà, le soleil, rare jusqu’ici brûle la cicatrice d’une vieille et pénible intervention chirurgicale qui m’avait trop longtemps privé de course. Qui plus est, je ressens quelques crampes, alors que je n’ai pas encore fait un pas running aux pieds…

Vers 20 heures, dernier repas offert par les organisateurs. Il s’agit d’une pasta géante, arrosée d’un vin du Médoc.


Un reportable France 3 disponible : Vidéo F3
Un autre sur M6! : Vidéo M6


2 commentaires:

le graylois a dit…

salut j luc un ptit bonjour du graylois trans aquitain joli blog et surtout superbe video du trail de gy
c est sur on vient pour la 2 edition
a bientot
ps comment avoir un tee shirt les chauffe la semelle???????

Anonyme a dit…

Arnaud!
Je t'ai reconnu...Il faut et il suffit d'adhérer à l'association (20euros + 24 pour le tee-shirt).
Très amical souvenir
Jean-Luc